Des approches innovantes pour les adolescent·e·s en souffrance

La santé mentale des adolescent·e·s a un impact majeur sur le travail des éducateur·ice·s. Face à une augmentation des consultations en psychiatrie et des phobies sociales, les éducateur·ice·s doivent adapter leurs approches pour créer des liens et soutenir les familles. Cet article explore les défis actuels et les solutions innovantes mises en œuvre, comme l’aïkido, pour améliorer le bien-être des jeunes.

Si les ados parlent plus librement de santé mentale que leurs parents, l’évolution de leur état psychique préoccupe. Linda Nartey, vice-directrice de l’Office fédéral de la santé publique, s’en inquiétait en janvier 2023: «La situation s’est aggravée pour bon nombre de jeunes, surtout les filles. La hausse des hospitalisations pour tentative de suicide est particulièrement alarmante».

Quelques chiffres illustrent cette réalité. En 2021, les consultations en psychiatrie pour les enfants et adolescents ont augmenté de 5,4 %, avec une augmentation particulièrement significative chez les filles (+15,1 %). Les hospitalisations pour tentatives présumées de suicide ont fortement grimpé chez les filles de 0 à 18 ans, avec une hausse de 38% entre 2020 et 2021.

Si ces chiffres ont été collectés durant le Covid, leur augmentation est telle qu’elle dénote un problème de fond.

DE L’AÏKIDO POUR LES FAMILLES

Les problèmes de santé mentale désemparent les familles. La FJF a développé une méthode basée sur l’aïkido. En plus de l’accompagnement «standard», les parents pratiquent cet art martial ensemble et partagent leurs difficultés. Ils abordent la communication sous ses aspects physique, langagier et émotionnel. Avec le soutien des éducateur·ice·s, les parents renforcent leur posture et trouvent des ressources pour aider leurs enfants.

UNE PRISE EN CHARGE GLOBALE

Les professionnel·le·s de l’éducation collaborent de plus en plus avec des psychologues et des psychiatres. Face à des cas complexes, ils et elles doivent élargir leur champ d’intervention et se former continuellement. En étoffant leur palette d’outils et en se formant aux traumatismes et aux troubles psychiques, les éducateur·ice·s peuvent mieux répondre aux besoins des jeunes.

La santé mentale des jeunes ne doit plus être un tabou. En parler et chercher de l’aide peut prévenir l’aggravation des troubles et améliorer la situation des enfants et des adolescent·e·s. Le travail conjoint des éducateur·ice·s, du personnel soignant et des parents permet de bons résultats, aidant les jeunes à retrouver une vie plus équilibrée.

impressum